Médecins à exercice particulier et médecins généralistes classiques :
une cohérence de pratiques face à six situations cliniques courantes dans l’utilisation des outils conventionnels et non conventionnels
Afin de mieux comprendre le comportement des médecins à exercice particulier (MEP) franciliens, l’URPS médecins libéraux Ile-de-France a réalisé une étude quantitative portant sur les pratiques des médecins généralistes dans six situations cliniques. L’objectif était d’étudier une population ciblée : les médecins généralistes ayant recours aux outils thérapeutiques alternatifs, dits parfois « non conventionnels ».
Pour cela, nous avons interrogé l’ensemble des médecins généralistes franciliens pour ensuite établir des profils, en fonction de l’utilisation des outils alternatifs.
Trois groupes de praticiens ont été identifiés
• Ceux utilisant moins de 4 outils non conventionnels dans leur pratique. On pourrait les qualifier de « médecin généraliste à exercice classique » (32 %)
• Un « groupe mixte » utilisant de 4 à 6 outils, que l’on pourrait nommer « médecins intégratifs » (35 %)
• Ceux utilisant 7 outils non conventionnels ou plus, que l’on pourrait qualifier de « médecin à orientation thérapeutique particulière » (32 %)
D’autre part, les réponses démontrent une forte homogénéité des pratiques : le choix des outils thérapeutiques utilisés par les médecins est très clair pour chaque situation clinique et les outils les plus utilisés le sont très majoritairement :
• 4 situations cliniques favorisent les thérapeutiques conventionnelles :
- troubles musculo-squelettiques (TMS) aigus et chroniques,
- infections des voies aériennes (IVA) aiguës et chroniques.
• 3 situations cliniques favorisent les thérapeutiques non conventionnelles :
- troubles anxio-dépressifs (TAD) et insomnies,
- accompagnement du patient cancéreux,
- suivi de grossesse et préparation à l’accouchement.
Il semble que chaque profil de médecin utilise dans des proportions différentes les outils conventionnels et non conventionnels, mais sans exclusivité ni du côté des MEP ni du côté des médecins généralistes classiques.