Le remplaçant exerce en l’absence du titulaire du cabinet, la totalité des honoraires est reversée au titulaire. Le remplaçant perçoit une rétrocession d’honoraires sur la base d’un pourcentage prévu au contrat. Lorsque vous remplacez un médecin, vous utilisez ses ordonnances, en indiquant votre qualité de remplaçant et votre nom, et vous exercez sous le même secteur conventionnel (secteur 1 ou 2). Il est obligatoire de disposer d’une licence de remplacement et d’un contrat de remplacement.
Pour remplacer, il faut :
Pour obtenir une licence de remplacement auprès du Conseil Départemental de l’Ordre, un étudiant doit justifier qu’il est inscrit en troisième cycle des études médicales, qu’il a validé le nombre de semestres requis dans sa spécialité (attestation du coordonnateur de la spécialité). Il doit produire :
En cas de remplacement, il faut impérativement vérifier son contrat d’assurance. Le contrat doit rappeler qu’un remplaçant exerce son art en toute indépendance, est seul responsable vis-à-vis des patients et des tiers des conséquences de son exercice professionnel et qu’à ce titre, il conserve seul la responsabilité de son activité professionnelle pour laquelle il s’assure personnellement à ses frais.
Si le remplaçant utilise la voiture de son confrère, il devra vérifier si l’assurance de ce dernier le couvre. De même, s’il utilise son propre véhicule, le remplaçant devra vérifier qu’il est bien couvert pour des déplacements professionnels.
En cas d’arrêt de travail, vous n’êtes couvert qu’à compter du 90ème jour d’arrêt consécutif. Il est donc fortement recommandé de souscrire à une prévoyance en cas d’arrêt de travail.
Pour rappel, le remplaçant doit se déclarer dans les 8 jours de son premier remplacement à l’URSSAF de votre lieu de résidence.C’est cet organisme qui assure le recouvrement de vos cotisations. Cela permet de bénéficier d’une couverture sociale, d’un numéro de SIRET et d’un régime fiscal.
Il est recommandé de mettre les mêmes dates de début d’activité d’un centre à l’autre afin d’éviter les complications administratives.Cette formalité est normalement assurée par la CPAM du lieu d’inscription, vérifiez simplement que cela a été fait.
Protection sociale du médecin remplaçant
Le remplaçant doit faire connaître à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie son numéro d’inscription à l’Ordre des médecins, son adresse personnelle et celle du cabinet dans lequel il effectue un remplacement.
La caisse d’Assurance Maladie vous remettra des feuilles de soins au nom du médecin remplacé que vous devrez utiliser pendant votre remplacement. Vous devrez alors barrer son nom et inscrire lisiblement le vôtre à la place. Attention, vous ne devez surtout pas utiliser la carte CPS du médecin remplacé.
NB: vous devez établir un contrat de remplacement en 3 exemplaires : un pour vous, un pour le médecin installé, et un pour le conseil départemental de l’Ordre.
Seul le remplaçant thésé, inscrit au tableau de l’ordre et assujetti à la taxe professionnelle a l’obligation de cotiser au régime obligatoire vieillesse de la CARMF. Dès le début de son activité, il doit se déclarer à la CARMF. Le remplaçant cotisant à la CARMF est couvert immédiatement pour le risque décès et se constitue des droits à la retraite en fonction des cotisations versées.
Si le médecin n’est pas assujetti à la taxe professionnelle, il peut être dispensé des cotisations à la CARMF. Toutefois, il perd sans ce cas ses droits à garantie contre les risques incapacité temporaire, invalidité et décès, et la période de remplacement n’est pas prise en compte pour l’ouverture et le calcul des droits à la retraite. Il peut cependant faire une demande volontaire d’affiliation, ce qui lui permettra d’obtenir les garanties correspondantes.
Cette formalité est normalement assurée par la CPAM du lieu d’inscription, vérifiez simplement que cela a été fait.
Le médecin remplaçant est soumis à la fiscalité des professions libérales au titre des BNC comme les médecins installés. Il peut adhérer à une Association de Gestion Agréée dans les 3 mois suivant le début du premier remplacement.
L’A.G.A est chargée de vérifier votre comptabilité annuelle et de vous donner des conseils de tenue et de gestion de celle-ci.L’adhésion vous permet, d’éviter une majoration fiscale de 25% sur le bénéfice net lors de la déclaration des impôts sur le revenu.
Cette adhésion est optionnelle mais très fortement recommandée.
L’intérêt d’un compte professionnel est d’avoir un conseiller professionnel, des possibilités de crédit-bail, un terminal de paiement électronique (TPE) etc. En règle générale, en cas de remplacement, un compte courant distinct de votre compte personnel suffit.
Ce contrat de remplacement est à faire en 3 exemplaires avec le médecin que vous remplacez (un pour vous, un pour le médecin installé, et un pour le conseil départemental de l’Ordre.), si le remplacement dépasse une durée de 24 heures ou s’il est d’une durée inférieure mais répétée dans le temps. Ce contrat précise notamment la durée du remplacement et ses modalités, ainsi que les modalités de paiement de la rétrocession d’honoraires.
Le remplacement simultané de deux ou plusieurs médecins est interdit. En revanche, au sein d’une même semaine, il est possible de remplacer dans plusieurs cabinets en même temps.
OGDPC (https://www.mondpc.fr/)
Budget de 3700€/an
FAF-PM (http://www.fafpm.org/)
Crédit d’impôt de 40 heures (voir avec comptable)
Un plafond de revenus à ne pas dépasser
Un médecin retraité peut tout à fait demander à bénéficier du cumul retraite/activité, dans le but de faire des remplacements. Dans ce cas, il doit en informer la CARMF par lettre recommandée avec accusé de réception, qui procède à sa réaffiliation aux régimes de Base, Complémentaire, ASV et Allocation de Remplacement de Revenu. Il doit en informer par le même moyen la Caisse lors de la cessation de son activité libérale. Le médecin doit également informer le Conseil Départemental de l’Ordre de sa demande de retraite avec le cas échéant cumul d’une activité libérale.
Les cotisations dues par le médecin retraité qui effectue des remplacements :