COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 2 décembre 2025
PLFSS 2026 : grave menace sur l’accès aux soins
L’URPS médecins libéraux Ile-de-France alerte nos élus de l’Assemblée nationale et tous les Français sur les risques des articles de loi insérés dans le PLFSS 2026, qui transfigurent la médecine libérale et avec elle, toute la médecine de France, car l’hôpital et la médecine salariée ne pourront absorber toute l’activité médicale. Le fondement même de la convention médicale est remis en question par les décisions unilatérales de diminutions tarifaires laissées aux mains de la direction de la CNAM.
Le principe même de l’exercice médical est menacé avec la disparition de l’indépendance de prescription des arrêts de travail et la sanction financière de l’exercice médical en fonction de critères statistiques, dont les montants dépassent des amendes de délinquants.
Les médecins libéraux, qui soignent plus de 80 % de la population, avec une disponibilité de 36 % supérieure (évaluation du modèle économique des centres de santé pluriprofessionnels | Igas) pour un coût de fonctionnement 2 à 3 fois inférieur pour l’Etat, sont l’unique profession à subir cela.
Chaque secteur d’exercice est menacé.
• L’exercice médical en établissement n’est pas épargné, par la pénalisation des établissements abritant des médecins en secteur 2 ;
• Le secteur 1 avec la disparition des abattements fiscaux ;
• Le secteur 2 et 3 avec la surtaxe des compléments d’honoraires et des honoraires hors convention ;
• Le secteur 2 OPTAM, vers lequel les spécialistes sont poussés, et les jeunes médecins contraints, avec des exigences de proportion de tarifs opposables incompatibles avec l’exercice médical en ville en 2025.
Les charges et taxes de fonctionnement s’envolant ces dernières années (triste record français pour l’OCDE, à 45,3% du PIB), le maintien de ces décisions empêcherait l’installation de jeunes médecins et pousserait à la faillite les exercices actuels, menaçant l’emploi de personnel en santé et avec lui, tout le secteur de la santé (mais aussi les charges et impôts qui reviennent au fonctionnement de l’Etat). Sans complément d’honoraires, l’exercice médical et chirurgical ne peut plus survivre économiquement aux tarifs de 1990 avec des charges de fonctionnement de 2025. Les médecins les plus âgés précipitent leur départ à la retraite et les plus jeunes envisagent l’expatriation.
En santé publique et économiquement, ces amendements n’ont pas de sens, car les compléments d’honoraires en secteur 2 et les honoraires des médecins secteur 3, déjà soumis aux charges et impôts les plus élevés du monde, ne pèsent pas sur la sécurité sociale, ni sur les complémentaires, qui ne remboursent pas leurs cotisants. Et contraindre les médecins secteur 1 vers une convention maltraitante non négociable en lui faisant perdre les abattements fiscaux le condamne.
En l’absence de retrait de ces articles de loi au cours de ce mois de décembre, la communauté médicale prévoit de se mobiliser amplement pour montrer son opposition majeure à ce texte du PLFSS 2026 qui va dégrader tous les paramètres de l’accès aux soins en général et de la santé des Français en particulier.
Mesdames et Messieurs, avant de vous prononcer sur ces articles du PLFSS, demandez-vous comment les Français pourront continuer à être soignés demain.
Dr Valérie Briole,
Présidente
pour le Bureau de l’URPS médecins libéraux Ile-de-France
Contact presse
Sylvie Courboulay, responsable communication
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